Suite aux nombreuses contestations contre la vie chère qui secouent les Antilles début septembre, la préfecture de Guadeloupe a dépêché des agents de la DEETS dans chacun des établissements signataires du BQP pour contrôler la bonne mise en application de celui-ci. S’il est relativement bien respecté, des progrès doivent être faits dans la signalétique et la disponibilité des produits.

22 grandes et moyennes surfaces signataires du Bouclier qualité-prix (BQP) dans l’archipel, ont été contrôlés au mois de septembre, par des agents de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS). Des contrôles menés dans un contexte de contestation contre la vie chère qui secoue les Antilles. “Les résultats de ces contrôles montrent que le dispositif est relativement bien respecté par les magasins engagés dans le bouclier qualité prix”, indique la préfecture de Guadeloupe dans un communiqué. “Cependant, il subsiste encore des marges de progrès principalement au sujet du non-respect de la signalétique et de l’indisponibilité des produits. Concrètement, 10 avertissements ont été notifiés par écrit. La majorité de ces avertissements portent sur les manquements relatifs à l’absence d’affichage de la liste à l’entrée du magasin et de signalétique (logo BQP) dans les rayons ainsi que d’indisponibilité des produits. Un avertissement a permis de constater que des prix affichés en rayon passaient en caisse à un prix supérieur. Un avertissement relève, en outre, un dépassement du prix global”, poursuit la préfecture.

Lorsque des écarts sont constatés dans le magasin, le distributeur doit immédiatement prendre les mesures pour les corriger, comme la mise en place d’affichettes pour renforcer le balisage, la fourniture d’un produit de substitution en cas d’indisponibilité, ou la correction des prix si le prix global dépasse le plafond. “Ce dispositif participe à la lutte contre la vie chère car en dépit de l’inflation, le BQP assure en Guadeloupe un prix stable depuis 2022 sur un ensemble de produits alimentaires et de première nécessité. L’État va continuer à veiller à la bonne application du BQP”, peut-on lire sur le communiqué. Par ailleurs, l’Etat via les services de la Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, a mis en place l’application “Signal Conso qui permet aux consommateurs de saisir directement la DCCRF pour informer de tout problème (prix, affichage trompeur, fausse promotion……) et obtenir des contrôles”, établissent les services de l’État.

En 2022, cet accord a permis de bloquer le prix global d’une liste définie de produits de consommation (appelée « panier ») composée de produits alimentaires et de première nécessité (avec au moins 30 % de production locale) : – Panier de 105 produits pour 314 € TTC pour 4 magasins de plus de 2.000 m² – Panier de 103 produits pour 314 € TTC pour 8 magasins compris entre 1.000 et 2.000 m² – Panier de 69 produits pour 173 € TTC pour 10 magasins inférieurs à 1.000 m².